Catégorie : Sciences cognitives

  • Production marchande vs production non marchande : deux façons de produire dans l’économie

    Production marchande vs production non marchande : deux façons de produire dans l’économie

    🎯 Introduction – Tout ce qui est produit est-il vendu ?

    Quand on parle de production, on pense souvent à des usines, à des produits mis en vente, à des services payants. Mais en réalité, toute production n’est pas forcément vendue.

    Il existe en économie deux grandes catégories de production : la production marchande et la production non marchande.

    Cette distinction est essentielle pour comprendre le fonctionnement des économies modernes, car elle permet de différencier ce qui est produit dans un but lucratif, et ce qui est produit dans un but d’utilité sociale, sans but de profit.

    ➡️ Dans cet article, on va voir :

    • Ce qu’est une production marchande
    • Ce qu’est une production non marchande
    • En quoi elles diffèrent (prix, financement, producteurs)
    • Des exemples concrets pour bien les distinguer
    Production marchande et non marchande

    I. 📦 Qu’est-ce que la production marchande ?

    1. Une production destinée à être vendue

    La production marchande, c’est tout simplement la production de biens ou de services vendus à un prix “significatif”, c’est-à-dire au moins égal à 50 % de leur coût de production.

    💡 Autrement dit :

    Si produire un bien ou un service coûte 100€, il faut qu’il soit vendu au moins 50€ pour que ce soit considéré comme marchand.

    Cela signifie que l’objectif est de faire du profit, ou au moins de couvrir les coûts, pour que l’activité soit économiquement viable.

    2. Qui produit de façon marchande ?

    La production marchande est assurée principalement par :

    • Les entreprises privées
    • Certaines entreprises publiques à but lucratif (ex : SNCF, EDF, La Poste, quand elles vendent leurs services)

    Ces organisations vendent leurs produits ou services sur un marché (d’où le terme “marchand”) et sont en concurrence avec d’autres.

    🔧 Exemples concrets de production marchande :

    • Une voiture produite par Renault et vendue à 25 000€
    • Une coupe de cheveux dans un salon de coiffure à 20€
    • Une pizza commandée sur UberEats
    • Un téléphone acheté en boutique

    2. Qui produit de façon marchande ?

    CaractéristiqueProduction marchande
    ObjectifFaire du profit, rentabiliser l’activité
    Prix de venteSupérieur ou égal à 50 % du coût de production
    FinancementPar les consommateurs (clients)
    ProducteursPrincipalement les entreprises
    Lieu de venteLe marché (offre/demande)

    II. 🧑‍🏫 Et la production non marchande alors ?

    1. Une production gratuite ou quasi gratuite

    La production non marchande correspond à des biens ou services fournis gratuitement ou à un prix très faible, c’est-à-dire inférieur à 50 % du coût de production.

    Exemple


    Si un service coûte 100€ à produire, mais est fourni gratuitement ou pour 10€, c’est une production non marchande.

    Cela ne veut pas dire qu’il ne coûte rien à produire, mais que l’utilisateur ne paie pas directement (ou paie très peu). Le financement se fait par d’autres moyens, notamment par l’impôt.

    Qui produit de manière non marchande ?

    La production non marchande est assurée par :

    • Les administrations publiques (État, collectivités, Sécurité sociale…)
    • Certaines associations et organisations de l’économie sociale et solidaire
    • Quelques établissements publics (ex : écoles, hôpitaux publics)

    🎓 Exemples de production non marchande :

    • Les cours dans un lycée public
    • Une consultation chez un médecin à l’hôpital public
    • Le ramassage des ordures dans une commune
    • Un accompagnement social gratuit proposé par une association

    3. Les caractéristiques principales

    CaractéristiqueProduction non marchande
    ObjectifRépondre à un besoin collectif, utilité sociale
    Prix de venteGratuit ou inférieur à 50 % du coût
    FinancementPar les prélèvements obligatoires (impôts, cotisations sociales)
    ProducteursAdministrations publiques, associations
    AccèsUniversel ou conditionné à des critères sociaux

    III. ⚖️ Comparaison entre production marchande et non marchande

    CritèreProduction marchandeProduction non marchande
    Prix pour l’usagerPayant (prix ≥ 50 % du coût)Gratuit ou très faible (prix < 50 % du coût)
    ObjectifRentabilité, profitService public, solidarité
    FinancementPar les ventesPar l’impôt ou les dons
    Producteurs principauxEntreprisesAdministrations, associations
    ExemplesRestaurant, magasin, services payantsÉcole publique, hôpital, bibliothèque municipale

    IV. 🔄 Liens avec d’autres notions du programme

    • Les agents économiques : entreprises vs administrations publiques
    • L’économie sociale et solidaire : entre marchand et non marchand
    • Les prélèvements obligatoires : nécessaires pour financer la production non marchande
    • La consommation : ce qu’on consomme peut être marchand ou non marchand
    • La valeur ajoutée : produite aussi bien par des acteurs marchands que non marchands

    🧠 Astuce pour bien retenir :

    🧠 Marchand = marché = prix élevé = but lucratif

    🧠 Non marchand = non vendu (ou presque) = service public = utilité sociale

    🎓 Conclusion – Deux façons complémentaires de répondre aux besoins

    La distinction entre production marchande et non marchande montre que toute l’activité économique ne passe pas par le marché.

    Certaines productions visent à gagner de l’argent, d’autres à rendre service à la société.

    Ces deux formes de production coexistent et sont complémentaires.

    ➡️ L’école, les hôpitaux, les associations, les entreprises… participent toutes à l’activité économique, mais pas dans les mêmes logiques.

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    Production marchande

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  • L’Économie sociale et solidaire : produire autrement, pour une société plus juste

    L’Économie sociale et solidaire : produire autrement, pour une société plus juste

    🎯 Introduction – Et si l’entreprise servait d’abord la société ?

    Quand on pense à une entreprise, on imagine souvent une multinationale, une start-up ambitieuse, ou encore une PME.

    Mais toutes ne cherchent pas uniquement à faire du profit. Certaines veulent avant tout résoudre un problème social, écologique ou solidaire.

    C’est là qu’intervient l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) : un secteur économique bien réel, composé d’organisations privées, qui produisent des biens ou des services comme les autres… mais dans un but d’utilité sociale, pas de lucrativité.

    ➡️ Dans cet article, tu vas comprendre :

    • Ce qu’est exactement l’ESS
    • Quelles formes elle peut prendre
    • En quoi elle se distingue du secteur public ou des entreprises classiques
    • Pourquoi elle est de plus en plus importante dans notre société
    la solidarité c'est aussi le partage des valeurs, des biens, des services...

    I. 🔎 Qu’est-ce que l’Économie sociale et solidaire (ESS) ?

    1. Une autre façon de produire

    L’ESS regroupe des organisations privées qui ont pour objectif principal une mission sociale ou solidaire, et non la recherche du profit pour des actionnaires.

    Cela signifie :

    • Que leurs bénéfices sont principalement réinvestis dans leur activité
    • Que leur gouvernance est souvent participative et démocratique (les décisions ne sont pas prises par une seule personne mais collectivement)
    • Qu’elles poursuivent une utilité sociale ou environnementale

    📌 Concrètement, cela peut être :

    • L’insertion de personnes éloignées de l’emploi
    • Le soutien aux plus fragiles (logement, alimentation, soins…)
    • Le développement local durable
    • L’accès à la culture ou à l’éducation

    Leur objectif n’est pas de maximiser les gains, mais de répondre à un besoin collectif.

    2. Des statuts juridiques variés

    L’ESS n’est pas un type unique d’entreprise, mais un ensemble d’organisations ayant des statuts variés, mais partageant les mêmes valeurs.

    On y trouve :

    • Les associations (ex : les Restos du Cœur, Emmaüs)
    • Les coopératives (ex : Biocoop, La Nef)
    • Les mutuelles (ex : MAIF, Macif)
    • Les fondations (ex : Fondation Abbé Pierre)
    • Et même des entreprises commerciales classiques, à condition qu’elles respectent les principes de l’ESS (utilité sociale, réinvestissement des profits, gouvernance démocratique)

    ➡️ Depuis la loi de 2014, une organisation peut être reconnue comme appartenant à l’ESS si elle remplit ces critères, même si elle exerce une activité commerciale.

    II. 💡 Qu’est-ce qu’une utilité sociale ?

    1. Une mission au service de la société

    L’utilité sociale est au cœur de l’ESS. Cela signifie que l’organisation cherche à résoudre un problème ou à améliorer la société, plutôt qu’à simplement “gagner de l’argent”.

    Par exemple :

    • Une entreprise d’insertion aide des personnes sans diplôme ou en réinsertion à retrouver un emploi.
    • Une coopérative agricole locale favorise une agriculture durable, respectueuse de l’environnement.
    • Une mutuelle permet à tous d’accéder à une couverture santé, même avec peu de moyens.

    L’utilité sociale peut donc être :

    • Sociale (inclusion, lutte contre la pauvreté…)
    • Environnementale (énergies renouvelables, recyclage…)
    • Culturelle (accès à l’art, expression artistique…)
    • Éducative (soutien scolaire, ateliers…)

    2. Une réponse aux limites du marché

    Les entreprises classiques fonctionnent selon la logique du marché : si tu paies, tu reçois.

    Cela laisse parfois de côté les plus fragiles ou les problèmes jugés peu “rentables”.

    L’ESS intervient justement là où le marché est défaillant ou absent.

    Elle permet de répondre à des besoins qui ne génèrent pas forcément de profit, mais qui sont essentiels pour la société.

    Exemple

    Une crèche associative dans un quartier populaire permet à des familles précaires de faire garder leurs enfants à moindre coût.

    Une entreprise privée ne s’y installerait peut-être pas, car ce ne serait pas rentable.

    III. 💶 Comment fonctionne une organisation de l’ESS ?

    1. Le financement

    Les structures de l’ESS peuvent être financées par :

    • Le chiffre d’affaires qu’elles réalisent (elles peuvent vendre des biens ou des services)
    • Des subventions publiques (État, collectivités…)
    • Des dons, du mécénat, du financement participatif
    • Parfois des prêts solidaires ou des financements bancaires éthiques

    Elles peuvent donc fonctionner comme n’importe quelle entreprise, mais en réinvestissant leurs bénéfices dans l’activité (plutôt que de verser des dividendes à des actionnaires).

    2. La gouvernance démocratique

    Autre particularité : beaucoup d’organisations de l’ESS fonctionnent selon le principe “une personne = une voix”, peu importe la part détenue dans l’organisation. Cela favorise une prise de décision collective et équitable.

    ➡️ Une coopérative, par exemple, est gérée par ses membres (salariés, producteurs, consommateurs…) qui votent les grandes orientations.

    IV. 📊 Quelle est la place de l’ESS dans l’économie française ?

    1. Un secteur qui pèse lourd

    L’ESS représente aujourd’hui :

    • Environ 10 % de l’emploi salarié en France
    • Des millions de bénévoles dans les associations
    • Des dizaines de milliers d’organisations actives

    Ce n’est donc pas un secteur marginal, mais un acteur majeur de l’économie.

    📌 L’ESS est présente dans tous les domaines : santé, culture, sport, développement local, énergie, finance éthique, agriculture…

    2. Une réponse aux défis de demain

    Dans un contexte de crises sociales, écologiques et économiques, l’ESS apparaît comme une voie alternative, plus éthique, plus durable, plus humaine.

    Elle attire de plus en plus de jeunes en quête de sens dans leur travail, et de citoyens désireux de consommer autrement.

    ➡️ C’est un secteur d’avenir, qui propose une autre vision de la réussite : non pas la richesse personnelle, mais l’impact positif sur la société.

    🧠 Exemples d’organisations de l’ESS :

    OrganisationTypeMission
    EmmaüsAssociationLutte contre l’exclusion et le mal-logement
    La NefCoopérative financièreFinance éthique et solidaire
    EnercoopCoopérativeFourniture d’électricité 100 % renouvelable
    Les Restos du CœurAssociationAide alimentaire et accompagnement social
    BiocoopCoopérativeDistribution de produits bio, équitables et locaux

    ✅ En résumé :

    ÉlémentDéfinition
    ESSEnsemble d’organisations privées qui produisent dans un but d’utilité sociale, pas de profit
    ProductionMarchande ou non, mais avec réinvestissement des bénéfices
    ObjectifRépondre à des besoins sociaux ou environnementaux
    StatutsAssociations, coopératives, mutuelles, fondations
    GouvernanceSouvent démocratique : une personne = une voix

    🎓 Conclusion – Une économie qui remet l’humain au centre

    L’Économie sociale et solidaire propose une autre manière de concevoir l’entreprise : plus éthique, plus participative, plus centrée sur les besoins de la société.

    Elle ne rejette pas l’économie de marché, mais cherche à la réorienter vers le bien commun.

    Pour les élèves comme toi, c’est une source d’inspiration, mais aussi un champ professionnel à explorer, dans lequel on peut à la fois produire, s’engager, et contribuer au changement.

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    Économie sociale et solidaire

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  • Les administrations publiques : produire sans vendre, servir l’intérêt général et la sécurité !

    Les administrations publiques : produire sans vendre, servir l’intérêt général et la sécurité !

    🎯 Introduction – Et si tout n’était pas à vendre ?

    Un hôpital public, un lycée, une gendarmerie, une bibliothèque municipale : ces lieux te sont familiers, et pourtant, ils ne fonctionnent ni comme des entreprises, ni comme des commerces. Tu n’y paies pas toujours directement.

    Et pourtant, des personnes y travaillent, des services y sont produits, et des décisions y sont prises.

    Ces structures appartiennent à un ensemble qu’on appelle les administrations publiques.

    Elles sont indispensables au fonctionnement d’un pays moderne.

    En SES, elles sont au cœur de la distinction entre production marchande (celle des entreprises) et production non marchande.

    ➡️ Dans cet article, on va comprendre :

    • Ce qu’est une administration publique
    • Ce qu’elle produit (et pourquoi c’est gratuit ou presque)
    • Comment elle est financée
    • Pourquoi elle est essentielle à la société
    Administration publique et changement

    I. 🏛️ Qu’est-ce qu’une administration publique ?

    1. Une organisation productive

    En SES, une administration publique est une organisation qui produit des services non marchands, c’est-à-dire :

    • gratuits
    • ou quasi gratuits (le prix payé par l’usager est très inférieur au coût réel)

    Exemple

    L’enseignement public

    La santé publique (hôpitaux)

    La justice

    La police

    Les collectivités locales (mairies, régions…)

    Ces services ne sont pas vendus sur un marché au prix du marché. Leur objectif n’est pas le profit, mais l’intérêt général.

    2. Elle dépend de l’État

    Les administrations publiques sont rattachées à l’État ou aux collectivités territoriales. Elles ne sont pas privées, et leurs décisions sont souvent prises dans un cadre politique et démocratique.

    On distingue :

    • L’administration centrale (État, ministères, police, armée…)
    • Les administrations locales (régions, départements, communes)
    • Les organismes de sécurité sociale (Assurance maladie, CAF…)

    II. 🧾 Production non marchande : produire sans vendre

    1. Une logique différente de celle de l’entreprise

    L’entreprise produit pour vendre, l’administration publique produit pour rendre un service à la population.

    Exemple

    Aller à l’école publique ne te coûte rien (ou presque), mais l’éducation a un coût (salaire des enseignants, bâtiments, matériel…).

    Ce coût est pris en charge par la collectivité via l’impôt.

    2. Pourquoi gratuit (ou presque) ?

    L’idée est que certains biens ou services sont trop importants pour être laissés au marché, ou ne seraient pas accessibles à tous s’ils étaient payants :

    • La santé
    • L’éducation
    • La sécurité
    • La justice

    Ce sont des biens collectifs, non exclusifs (tout le monde y a droit), parfois non rivaux (le fait que quelqu’un en bénéficie ne prive pas les autres).

    ➡️ La production non marchande permet de corriger les inégalités, d’assurer une cohésion sociale, et de protéger les plus vulnérables.

    III. 💶 Comment finance-t-on les administrations publiques ?

    1. Par les prélèvements obligatoires

    Les administrations publiques ne vendent pas leur production, donc elles ne gagnent pas d’argent sur un marché. Leur financement repose principalement sur :

    • Les impôts : TVA, impôt sur le revenu, taxe foncière…
    • Les cotisations sociales : versées par les employeurs et les salariés pour financer la sécurité sociale

    Ces sommes, qu’on ne choisit pas de verser librement, sont appelées prélèvements obligatoires.

    📌 En France, les prélèvements obligatoires représentent environ 45 % du PIB.

    2. Des choix politiques

    Le niveau des dépenses publiques, des impôts, et des services offerts est une décision politique : voter, c’est aussi choisir quel modèle de société on veut (plus ou moins de services publics, plus ou moins d’impôts…).

    IV. 👥 Quel rôle jouent les administrations publiques dans l’économie ?

    1. Elles produisent une part importante de la richesse

    Même si elles ne “vendent” pas leurs services, les administrations publiques produisent de la richesse. On mesure cette richesse à travers leur valeur ajoutée, comme pour les entreprises.

    ➡️ Dans certains pays comme la France, l’administration publique représente plus de 20 % du PIB !

    2. Elles soutiennent l’économie

    Elles jouent un rôle :

    • Éducatif : former la population
    • Sanitaire : maintenir la santé publique
    • Infrastructurel : routes, transports, énergie
    • Stabilisateur : en cas de crise (aides sociales, relances économiques…)

    Exemple

    Pendant le COVID-19, l’État a soutenu massivement les entreprises et les ménages.

    Les hôpitaux publics ont été en première ligne.

    3. Elles influencent les inégalités

    Les services publics sont redistributifs : ils aident à réduire les inégalités d’accès aux soins, à l’éducation, au logement.

    ➡️ Une société avec de fortes administrations publiques a souvent moins d’inégalités, mais des impôts plus élevés.

    V. 🧠 Exemples concrets pour mieux comprendre

    Exemple 1 : Un lycée public :

    • L’établissement est financé par l’État et la région.
    • Les enseignants sont payés par l’État.
    • Les élèves n’ont pas à payer de frais d’inscription.
    • Objectif : former gratuitement les citoyens de demain.

    Exemple 2 : Une mairie :

    • Elle organise les services locaux (ramassage des ordures, crèches, équipements sportifs…).
    • Elle est financée par des impôts locaux (taxe foncière, taxe d’habitation).
    • Elle produit des services non marchands au quotidien.

    ✅ En résumé :

    ÉlémentDéfinition
    Administration publiqueOrganisation dépendant de l’État qui produit des services non marchands
    Production non marchandeProduction gratuite ou quasi gratuite, financée par des prélèvements obligatoires
    Prélèvements obligatoiresImpôts et cotisations sociales prélevés par l’État pour financer les services publics

    🎒 Conclusion – Un pilier invisible… mais fondamental

    Les administrations publiques sont souvent moins visibles que les entreprises privées dans les médias ou les discours économiques.

    Pourtant, elles sont indispensables au fonctionnement de la société, en assurant des services collectifs de base comme l’éducation, la santé, la sécurité ou la justice.

    Elles permettent aussi de corriger les défaillances du marché, de lutter contre les inégalités, et d’assurer une cohésion sociale.

    Comprendre leur rôle, c’est comprendre pourquoi on paie des impôts, comment l’État agit, et quels choix de société on peut faire à travers la politique.

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    Administrations publiques - ADMP

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  • L’entreprise, une organisation nécessaire : produire pour vendre, vendre pour durer

    L’entreprise, une organisation nécessaire : produire pour vendre, vendre pour durer

    🎯 Introduction – L’entreprise, un acteur omniprésent

    Impossible de passer une journée sans croiser le chemin d’une entreprise.

    Le smartphone que tu utilises, les vêtements que tu portes, l’alimentation que tu consommes, le site ou l’appli que tu consultes pour réviser… tout cela vient d’un processus de production marchande organisé par une entreprise.

    Mais qu’est-ce qu’une entreprise, au juste ?

    Est-ce juste un lieu où l’on fabrique des objets ?

    Est-ce simplement un “patron” qui donne des ordres ?

    Ou un univers bien plus riche, complexe, et stratégique ?

    ➡️ Dans cet article, on va explorer ce qu’est une entreprise en sciences économiques et sociales, à travers :

    • Sa définition en tant qu’organisation
    • Ses fonctions économiques
    • Ses formes juridiques
    • Les acteurs qui y interagissent
    • Et les enjeux auxquels elle fait face dans un monde en mutation
    vitrine vin et entreprise

    I. 🧾 Définition : qu’est-ce qu’une entreprise ?

    1. Une organisation productive

    Une entreprise, c’est avant tout une organisation, c’est-à-dire un groupe structuré de personnes qui collaborent dans un but commun.

    Ce but, ici, c’est de produire des biens ou services.

    Mais attention : ce n’est pas n’importe quelle production.

    2. Une production marchande

    En SES, une entreprise se distingue parce qu’elle effectue une production marchande, c’est-à-dire qu’elle vend ce qu’elle produit sur un marché.

    Exemple

    Un boulanger vend du pain → production marchande.

    Une mairie fournit un service de bibliothèque gratuitement → production non marchande.

    ➡️ Une entreprise cherche à couvrir ses coûts (voire faire du profit), ce qui la différencie des organisations à but non lucratif.

    II. ⚙️ Comment fonctionne une entreprise ?

    1. Elle combine des facteurs de production

    Pour produire, l’entreprise a besoin de facteurs de production :

    • Le travail : les salariés, les dirigeants
    • Le capital : machines, bâtiments, argent investi
    • Les ressources naturelles : énergie, matières premières

    Elle les combine de façon plus ou moins efficace pour créer de la valeur.

    2. Elle prend des décisions

    Produire, c’est faire des choix stratégiques :

    • Que produire ?
    • Comment produire ?
    • Pour qui produire ?

    Ces choix sont influencés par la demande, les prix, la concurrence, les coûts…

    Exemple

    Une entreprise de textile peut choisir de produire localement ou délocaliser, de vendre en boutique ou en ligne, de viser un marché de luxe ou de masse…

    3. Elle vise des objectifs (souvent) économiques

    L’objectif principal est souvent la recherche du profit, mais pas seulement :

    • Assurer sa pérennité
    • Gagner des parts de marché
    • Innover
    • Réduire ses coûts
    • Satisfaire les clients

    III. 🧠 Les différents types d’entreprises

    1. Selon leur taille

    • TPE : Très Petites Entreprises (<10 salariés)
    • PME : Petites et Moyennes Entreprises (10 à 250)
    • ETI : Entreprises de Taille Intermédiaire
    • GE : Grandes Entreprises (>5000 salariés)

    2. Selon leur secteur d’activité

    • Primaire : agriculture, pêche
    • Secondaire : industrie, construction
    • Tertiaire : services (banque, commerce, santé…)

    3. Selon leur forme juridique

    • Entreprise individuelle
    • Société (SARL, SA, SAS…)
    • Coopérative
    • Entreprise publique (ex : SNCF, EDF)
    • Entreprise sociale et solidaire (ESS)

    💬 Certaines entreprises ont des finalités sociales ou environnementales, pas uniquement lucratives.

    IV. 🧑‍🤝‍🧑 Qui fait vivre l’entreprise ? Les acteurs internes et externes

    1. Les acteurs internes

    • Le dirigeant : prend les décisions stratégiques
    • Les salariés : exécutent les tâches de production
    • Les actionnaires : financent et attendent un retour sur investissement

    Ces acteurs peuvent avoir des intérêts divergents (ex : les salariés veulent de meilleures conditions, les actionnaires veulent plus de profits).

    2. Les acteurs externes

    • Les clients : achètent les produits ou services
    • Les fournisseurs : livrent les matières premières
    • L’État : impose des règles, perçoit des impôts
    • La société civile : ONG, citoyens, influenceurs…

    ➡️ Aujourd’hui, une entreprise ne peut plus ignorer son environnement : elle doit répondre à des attentes sociales, environnementales, éthiques.

    V. 🌍 Les enjeux actuels des entreprises

    1. La mondialisation

    Les entreprises sont désormais insérées dans une économie mondiale :

    • Délocalisations
    • Sous-traitance à l’étranger
    • Concurrence internationale
    • Logique de “compétitivité”

    Exemple

    Apple conçoit aux USA, assemble en Chine, vend partout.

    2. La transition écologique

    Les entreprises sont de plus en plus sollicitées pour :

    • Réduire leur empreinte carbone
    • Repenser leur production (recyclage, circuits courts)
    • Innover pour une économie plus durable

    3. L’évolution du travail

    Télétravail, automatisation, management horizontal, start-up…

    Les formes d’organisation changent, tout comme les aspirations des salariés (équilibre vie pro/vie perso, quête de sens…).

    📚 Exemple d’étude de cas : une boulangerie artisanale

    Imaginons une petite boulangerie de quartier :

    • Elle produit du pain → production marchande
    • Elle emploie 3 personnes → TPE
    • Elle achète sa farine à un fournisseur local
    • Elle vend à des clients du quartier
    • Elle cherche à se démarquer par la qualité

    ➡️ C’est une entreprise à taille humaine, avec des enjeux simples mais réels : fidéliser ses clients, équilibrer ses comptes, se différencier de la grande distribution.

    ✅ En résumé :

    NotionDéfinition
    EntrepriseOrganisation qui produit des biens ou services marchands (vendus sur un marché)
    Production marchandeProduction destinée à être vendue, à un prix couvrant les coûts
    Organisation productiveStructure qui combine des facteurs de production pour créer de la valeur

    🎒 Conclusion – L’entreprise, un acteur économique clé (et vivant)

    Loin d’être un simple “lieu de travail”, l’entreprise est un acteur central du fonctionnement de l’économie.

    Elle est au cœur des dynamiques de production, de consommation, d’emploi, d’innovation et parfois même de transformation sociale.

    Comprendre ce qu’est une entreprise, c’est mieux comprendre :

    • Qui produit quoi ?
    • Pour qui ?
    • Et dans quelles conditions ?

    🎧 Pour aller plus loin :

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    Entreprise

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  • Causalité : quand un phénomène puissant en entraîne un autre

    Causalité : quand un phénomène puissant en entraîne un autre

    📍 Introduction – Quand “parce que” devient une hypothèse scientifique

    Tu l’as déjà entendu :

    “Il a de mauvaises notes parce qu’il ne travaille pas.”

    “Les jeunes votent peu parce qu’ils ne se sentent pas représentés.”

    “La pauvreté augmente à cause de l’inflation.”

    Dans toutes ces phrases, il y a un lien de cause à effet. Autrement dit, un phénomène explique ou provoque un autre. C’est ce qu’on appelle la causalité.

    Mais attention ! En sciences sociales (économie, sociologie, sciences politiques), on ne se contente pas de dire “c’est à cause de…”.

    Il faut le prouver, le vérifier, et surtout ne pas se tromper avec de simples corrélations.

    ➡️ Dans cet article, on va voir :

    • Ce qu’est vraiment une relation causale
    • Comment on la démontre
    • Pourquoi c’est fondamental pour comprendre la société
    • Et comment éviter de tomber dans le piège des fausses causes
    Cause à effet

    I. 🔎 Définition de la causalité

    1. Une relation de cause à effet

    Une relation causale existe quand un phénomène A produit un effet B.

    Autrement dit :

    A → B

    💡 Exemple simple :

    “Quand je chauffe de l’eau, elle bout.”

    → Le chauffage est la cause ; l’ébullition est l’effet.

    En SES :

    “Quand le chômage augmente, la consommation diminue.”

    Ici, on suppose un lien causal : le chômage entraîne une baisse de consommation, car les gens ont moins de revenus.

    2. Causalité vs corrélation : LA différence

    CorrélationCausalité
    Deux phénomènes évoluent ensembleL’un provoque l’autre
    Peut être due au hasard ou à une 3ᵉ variableSuppose un lien direct et explicatif
    Exemple : glace & noyadesExemple : échec scolaire → décrochage

    II. ⚙️ Comment démontrer une causalité ? Une démarche rigoureuse

    1. Identifier deux variables

    Exemple

    A = le niveau d’étude

    B = le revenu

    Hypothèse : “Un niveau d’étude élevé cause un revenu plus élevé.”

    2. Vérifier que A précède B

    Une cause, ça vient avant l’effet. Si tu gagnes plus avant d’avoir ton diplôme, ce n’est probablement pas grâce à lui 😅

    3. Écarter les causes alternatives

    Exemple

    Peut-être que ce n’est pas le diplôme qui augmente le revenu, mais le réseau social que tu te construis en étudiant ?

    C’est ce qu’on appelle une variable tierce.

    4. Utiliser les enquêtes et les expériences

    En sciences sociales, on peut :

    • Comparer des groupes similaires (contrôle / expérimental)
    • Suivre l’évolution d’une population dans le temps
    • Analyser plusieurs facteurs à la fois (méthode multivariée)

    En économie, on parle parfois de modèles économétriques, qui permettent d’isoler des effets causaux.

    III. 🧠 Exemples concrets de causalité en SES

    1. Éducation → emploi

    Les personnes diplômées ont plus de chances d’avoir un emploi stable.

    Pourquoi ?

    • Le diplôme valide des compétences
    • Il est souvent exigé sur le marché du travail
    • Il donne accès à des réseaux professionnels

    ➡️ Ici, on a une relation causale plausible, vérifiée par les données.

    2. Précarité économique → abstention électorale

    Les populations les plus précaires votent moins.

    Mais est-ce à cause de leur précarité ?

    → Oui, en partie : sentiment d’exclusion, défiance envers les institutions, sentiment que “ça ne changera rien”.

    Mais attention : d’autres facteurs jouent aussi (niveau d’éducation, culture politique, etc.)

    3. Inégalités sociales → réussite scolaire

    Des élèves issus de milieux favorisés réussissent mieux à l’école.

    Pourquoi ?

    • Accès à des ressources (livres, soutien)
    • Attentes familiales
    • Confiance en soi transmise par le milieu

    ➡️ Ici, la sociologie parle de reproduction sociale.

    IV. ❌ Des erreurs fréquentes à éviter

    1. Prendre une corrélation pour une causalité

    “Les jeunes qui jouent aux jeux vidéo réussissent moins à l’école.”

    Corrélation ? Peut-être.

    Causalité ? Rien ne prouve que ce sont les jeux qui causent l’échec.

    ➡️ Peut-être que les élèves en difficulté se réfugient dans le jeu. Ou qu’un autre facteur (désintérêt scolaire, isolement) influence les deux.

    2. Inverser cause et effet

    “Les élèves qui ont confiance en eux réussissent mieux.”

    Et si c’était l’inverse ?

    Peut-être que la réussite scolaire donne de la confiance

    ➡️ Toujours se demander : “Qu’est-ce qui vient d’abord ?”

    3. Oublier le contexte

    Un lien de causalité peut exister dans un pays ou à une époque, mais pas ailleurs.

    Exemple

    Les effets du SMIC sur l’emploi peuvent varier selon les secteurs et les pays.

    V. 🧭 Pourquoi la causalité est essentielle en SES (et au quotidien)

    1. Pour comprendre les politiques publiques

    Quand l’État prend une décision (réformer les retraites, baisser les impôts, augmenter le SMIC), il suppose un lien de causalité :

    • “Si on fait A, alors B va se produire.”

    ➡️ Le rôle du chercheur est d’évaluer si cette causalité est réelle… ou fantasmée.

    2. Pour développer ton esprit critique

    Quand tu vois un chiffre, une courbe, un “à cause de…” dans les médias ou sur TikTok, demande-toi :

    • Est-ce une corrélation ou une causalité ?
    • Sur quelles preuves repose cette affirmation ?
    • Peut-on expliquer autrement ?

    VI. 🧪 Comment traiter une question sur la causalité en SES ?

    ✅ Méthode en 4 étapes :

    • Repérer les deux phénomènes étudiés
    • Analyser s’il y a un lien logique ou temporel entre eux
    • Évaluer si une autre variable peut jouer un rôle
    • Conclure sur la plausibilité d’un lien de cause à effet

    ➡️ Appuie-toi sur des exemples vus en cours ou dans l’actualité

    NotionDéfinitionAttention à…
    CausalitéLien de cause à effet entre deux variablesNe pas confondre avec corrélation
    Variable tierceAutre facteur qui peut expliquer la relationNe pas négliger son influence
    Expérience / enquêteMéthodes pour tester une causalitéNe pas tirer de conclusions trop vite

    🎒 Conclusion – Penser en chercheur, c’est penser en causalité

    La causalité est l’outil central du raisonnement en SES.

    Elle permet de comprendre le fonctionnement de l’économie, de la société, de la politique… mais aussi d’éviter les erreurs d’interprétation.

    Entraîne-toi à identifier les causes et les effets autour de toi.

    C’est le début d’un regard critique, informé… et utile au quotidien.

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  • Corrélation : quand les chiffres bougent de façon incroyable ! Mais pas toujours pour les mêmes raisons

    Corrélation : quand les chiffres bougent de façon incroyable ! Mais pas toujours pour les mêmes raisons

    🧭 Introduction – Quand deux choses évoluent ensemble, faut-il y voir un lien ?

    Imagine que tu observes que plus un élève passe de temps sur les révisions, meilleures sont ses notes.

    Ou encore que plus les jeunes regardent les informations politiques, plus ils sont susceptibles de voter.

    Tu pourrais être tenté de conclure : “A cause de ça, il se passe ça.” Mais attention !

    Ce que tu constates, c’est peut-être une corrélation, pas forcément une causalité.

    👉 Dans cet article, on va décortiquer cette notion souvent mal comprise.

    • Qu’est-ce qu’une corrélation ?
    • Comment en repérer une ?
    • Quelle est la différence avec une causalité ?
    • Et surtout… pourquoi il faut manipuler cette notion avec précaution.

    Tu verras, on va parler de glaces, de requins, de pauvreté, de réussite scolaire… et tout ça, sans perdre le fil 😎

    Études statistiques et corrélations

    I. 🔎 Qu’est-ce qu’une corrélation ? Une définition claire

    1. Corrélation = variation conjointe entre deux variables

    Une corrélation est un lien statistique entre deux variables, qui signifie qu’elles ont tendance à évoluer ensemble :

    • soit dans le même sens → c’est une corrélation positive
    • soit dans un sens opposé → c’est une corrélation négative

    Une corrélation ne dit rien sur la cause, elle constate juste une coïncidence dans les évolutions.

    2. Les trois types de corrélations

    Type de corrélationDescriptionExemple
    Corrélation positiveLes deux variables augmentent ou diminuent ensemblePlus un élève révise, meilleures sont ses notes
    Corrélation négativeUne variable augmente pendant que l’autre diminuePlus le niveau d’étude augmente, moins le chômage est fréquent
    Absence de corrélationLes deux variables évoluent sans lien apparentCouleur des vêtements et résultats au bac 😅

    II. 📊 Comment repérer une corrélation ? Les outils du statisticien

    1. Les tableaux de données et les graphiques

    Pour détecter une corrélation, on utilise souvent :

    • Des graphiques de dispersion (nuages de points)
    • Des tableaux croisés
    • Des courbes d’évolution simultanée

    Exemple

    On observe les revenus des ménages et leur consommation d’énergie. Si les deux évoluent ensemble, il y a une corrélation.

    2. Le coefficient de corrélation

    C’est une valeur numérique (entre -1 et +1) qui mesure l’intensité du lien entre deux variables :

    Valeur du coefficientInterprétation
    +1Corrélation positive parfaite
    0Aucune corrélation
    -1Corrélation négative parfaite

    En général, entre +0,5 et +0,8, on parle d’une corrélation forte mais pas absolue.

    III. ⚠️ Corrélation n’est PAS causalité !

    C’est LA règle d’or :

    Deux choses peuvent être liées… sans que l’une cause l’autre.

    1. Exemple absurde (mais réel !) : glaces et noyades

    Une étude montre que plus la consommation de glaces augmente, plus le nombre de noyades augmente.

    Corrélation positive ? Oui.

    Lien de cause à effet ? NON ❌

    L’explication : l’été, il fait chaud ➝ on mange plus de glaces ➝ et on va plus souvent à la mer ➝ d’où plus de noyades.

    👉 C’est une variable tierce (la saison) qui influence les deux phénomènes.

    2. Corrélation sans lien direct

    Ex : Les élèves qui prennent des cours particuliers ont souvent de meilleures notes.

    Mais est-ce parce que les cours les font progresser ?

    Ou parce que ce sont des familles aisées, avec plus de capital culturel, plus d’encadrement ?

    ➡️ Attention à ne pas confondre coïncidence et influence réelle.

    IV. 🎓 Pourquoi cette notion est fondamentale en SES (et dans la vie)

    1. Pour éviter les raisonnements biaisés

    👉 En tant que citoyen, consommateur ou électeur, tu es exposé à des chiffres et des graphes tout le temps :

    • “Le chômage baisse, donc le pays va mieux” → Corrélation ? Causalité ?
    • “Les jeunes lisent moins ➝ ils sont moins intelligents” → vraiment ?
    • “Les élèves d’établissements privés réussissent mieux” → à cause du cadre ? ou d’une sélection sociale ?

    2. Pour développer ton esprit critique

    Comprendre la corrélation, c’est apprendre à :

    • Lire un graphique de façon rigoureuse
    • Te méfier des “preuves statistiques” trop simples
    • Remettre en question des discours trompeurs
    • Penser en scientifique des faits sociaux

    V. ✏️ Comment aborder un exercice ou une question sur la corrélation ?

    Voici un mini-guide pour ne pas tomber dans le piège :

    ✅ Étapes à suivre :

    • Identifier les deux variables concernées
    • Observer comment elles évoluent (ensemble ? opposées ? indépendamment ?)
    • Vérifier s’il y a une variable cachée qui influence les deux
    • Ne jamais conclure à une causalité sans preuve supplémentaire
    • Proposer une interprétation raisonnable, en t’appuyant sur le contexte

    🧠 Exemples concrets :

    1. Pratiques sportives et santé

    Les jeunes qui font du sport ont une meilleure santé.

    Corrélation : oui.

    Causalité ? Peut-être… mais attention : d’autres facteurs peuvent jouer (alimentation, milieu social, suivi médical…).

    2. Réseaux sociaux et niveau de concentration

    Plus de temps passé sur TikTok = moins de concentration ?

    Corrélation possible.

    Mais : peut-être que les jeunes déjà moins concentrés sont plus attirés par les contenus courts ?

    ➡️ Rien n’est simple : il faut enquêter, croiser les données, analyser.

    🎒 Conclusion – La corrélation, un outil puissant… à manier avec soin

    ✅ La corrélation est une photographie d’un lien entre deux phénomènes.

    ✅ Elle est utile pour déceler des pistes de réflexion, mais insuffisante pour expliquer un phénomène.

    ✅ Elle demande toujours du recul, de la rigueur, et parfois une enquête plus approfondie.

    En SES, tu apprends à ne pas te contenter des apparences.

    Et ça, c’est peut-être l’un des meilleurs super-pouvoirs à garder pour la suite 💡

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  • L’enquête en sciences sociales : comprendre le pouvoir de la réalité pour mieux l’expliquer

    L’enquête en sciences sociales : comprendre le pouvoir de la réalité pour mieux l’expliquer

    🧭 Introduction – Étudier la société, ce n’est pas deviner, c’est enquêter

    Tu penses peut-être que les sociologues et les économistes “donnent leur avis sur la société”.

    Mais ce n’est pas comme ça que ça marche. En sciences sociales, on observe, on mesure, on vérifie.

    👉 Pour cela, on enquête.

    Une enquête, ce n’est pas seulement une liste de questions posées dans la rue.

    C’est une démarche rigoureuse, qui permet de recueillir des données, pour comprendre un phénomène, valider une hypothèse, ou explorer un sujet encore peu connu.

    Dans cet article, on va découvrir :

    • Ce qu’est une enquête en sciences sociales,
    • Quelles sont les étapes clés d’une enquête réussie,
    • Quelle est la différence entre données qualitatives et quantitatives,
    • Et des exemples concrets d’enquêtes sociologiques ou économiques menées “sur le terrain”.
    Enquete et costume

    I. 🔍 C’est quoi une enquête en sciences sociales ?

    1. Une démarche d’investigation scientifique

    L’enquête est une méthode utilisée en sociologie comme en économie, qui consiste à recueillir des données sur la réalité, à l’aide d’outils spécifiques (questionnaires, entretiens, observations…).

    Elle permet de tester des hypothèses ou de décrire des situations, sur des sujets comme :

    • Les inégalités scolaires,
    • Les pratiques de consommation,
    • Le rapport des jeunes à la politique,
    • Le chômage, la mobilité sociale, la précarité, etc.

    2. Un outil pour construire des faits

    👉 En sciences sociales, on ne part pas de préjugés, mais d’observations vérifiables.

    L’enquête sert à transformer des idées en savoirs, grâce à une méthode rigoureuse.

    📚 Bourdieu disait :

    « L’enquête, c’est le passage du probable au démontré.”

    II. 🛠️ Les grandes étapes d’une enquête

    1. La formulation d’un problème

    Tout commence par une question de départ, qu’on appelle aussi problématique.

    C’est ce que le chercheur veut comprendre ou expliquer.

    Exemple

    Pourquoi certains jeunes des quartiers populaires votent moins que d’autres ?

    2. L’hypothèse

    Ensuite, on formule une hypothèse (ou plusieurs), c’est-à-dire une supposition de réponse que l’on va tester.

    Exemple

    Les jeunes des quartiers votent moins parce qu’ils ont un sentiment d’exclusion politique.

    3. Le choix d’un terrain et d’une méthode

    Le chercheur choisit ensuite il va enquêter (le “terrain”) et comment (la méthode) :

    • Observation directe
    • Entretiens
    • Questionnaires
    • Analyse de données statistiques existantes

    4. La collecte des données

    C’est la phase où on va à la rencontre du réel :

    • On observe des situations,
    • On interroge des individus,
    • On recueille des réponses,
    • On mesure des phénomènes.

    5. L’analyse des résultats

    Les données sont ensuite traitées, organisées, comparées pour répondre à la question de départ.

    On ne se contente pas de “compter” : on cherche à expliquer, relier, contextualiser.

    III. 📊 Données quantitatives vs qualitatives : quelle différence ?

    1. Les données quantitatives : chiffrer la réalité

    Ce sont des données mesurables et chiffrées, souvent recueillies par questionnaire fermé (choix multiples, échelles).

    Exemple

    58 % des jeunes se sentent “éloignés de la politique”,

    3 foyers sur 10 ont recours à l’aide alimentaire dans un quartier donné.

    👉 Ces données permettent des statistiques, des corrélations, des représentations graphiques.

    2. Les données qualitatives : comprendre les significations

    Ce sont des paroles, récits, attitudes, recueillis par entretien, observation, analyse de discours.

    Exemple

    Témoignage d’un jeune expliquant pourquoi il ne vote pas,

    Observation d’une réunion dans une association locale.

    👉 Ces données permettent d’interpréter, de saisir les logiques subjectives, les expériences vécues.

    IV. 🎯 Exemples concrets d’enquêtes célèbres (ou intéressantes pour toi)

    1. L’enquête sur les héritiers (Bourdieu et Passeron)

    Dans les années 1960, les sociologues Bourdieu et Passeron montrent que les enfants de milieux favorisés réussissent mieux à l’école, non pas parce qu’ils sont plus “intelligents”, mais parce que l’école valorise leur culture familiale.

    ➕ Méthode : entretiens + statistiques

    🎯 Résultat : l’école reproduit les inégalités sociales.

    2. L’enquête INSEE sur les pratiques culturelles des jeunes

    Cette enquête montre que les jeunes des classes populaires ont tendance à écouter plus de rap, à aller moins souvent au théâtre, etc.

    Mais aussi que les pratiques se diversifient avec l’âge et le niveau d’études.

    ➕ Méthode : questionnaires

    🎯 Résultat : les pratiques culturelles sont liées à l’origine sociale.

    3. Une mini-enquête au lycée ?

    Un enseignant ou un élève peut aussi réaliser une petite enquête sur :

    • Le stress pendant les examens,
    • L’usage des réseaux sociaux,
    • L’engagement écologique des élèves,
    • Les trajets domicile-école…

    ➕ C’est possible même à ton niveau !

    🎓 Et ça t’aide à comprendre comment on construit un savoir en SES.

    V. 👣 Pourquoi l’enquête est une compétence essentielle en SES (et dans la vie)

    • Elle t’apprend à poser de bonnes questions,
    • À rester rigoureux,
    • À distinguer faits et opinions,
    • À argumenter à partir de données,
    • À mener un raisonnement scientifique.

    👉 Tu peux aussi utiliser cette démarche pour ton Grand Oral, ou même plus tard dans tes études, ton métier, ta vie de citoyen.

    🎒 Conclusion – Enquêter, c’est mieux comprendre le monde

    Faire une enquête, ce n’est pas deviner, c’est écouter, observer, comparer, analyser.

    C’est faire parler la réalité.

    Et quand tu maîtrises cette démarche, tu es moins manipulable, plus lucide, plus autonome.

    En SES, tu n’es pas juste un élève qui lit un cours. Tu peux devenir acteur de savoir, et ça, c’est puissant 💪.

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